L’incroyable histoire d’un orphelin chinois recueilli par des religieuses devenu athlète paralympique
Ce vendredi 6 septembre, un jeune judoka de 20 ans représentera l’Italie pour les épreuves de para-judo aux Jeux paralympiques de Paris 2024. Une réussite exceptionnelle pour cet orphelin chinois non-voyant qui a été recueilli par des religieuses, après avoir été abandonné par ses parents.
Bevanate Paolo Dongdong Camanni est attendu à la finale de para-judo ce vendredi 6 septembre à partir de 17h10 pour sa première participation à des Jeux paralympiques.
Né en décembre 2003 dans la province de Hebei en Chine, le jeune bébé abandonné par ses parents est recueilli par les religieuses de la Congrégation de Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus à l’âge de deux ans, rapporte l’agence de presse Fides. Les religieuses affublent alors le jeune garçon d’un surnom affectueux : Dongdong.
Atteint d’une oblastome bilatéral (une grave maladie de l'œil), son futur s’assombrit. Les traitements contre cette maladie sont extrêmement coûteux en Chine mais, par l’entremise d’un journaliste, Dongdong est accueilli en Italie chez des parents adoptifs.
Un tournant dans sa vie puisque le point de départ d’une carrière de sportif de haut niveau en judo. Celui qui refuse d’être appelé "champion" a pourtant remporté la médaille de bronze aux championnats du monde de Bakou en 2022 et médaillé d'or aux EPYG (European Para Youth Games).
Les religieuses qui l’ont accueilli dans la Maison de l’Aurore en Chine ont encouragé le jeune athlète italien. Présentes dans le pays depuis la fin des années 1980, elles ont accueilli plus de 600 jeunes handicapés abandonnés par leurs parents. Mgr Ramon Wang, fondateur de cette maison avait appelé les religieuses de Sainte-Thérèse à devenir les mères de ces enfants et à les aider à sortir de leur triste condition.
Interrogée sur la destinée de Dongdong, et sur la Maison de l’Aurore, Sr Wang Qingfen a assuré que "cet endroit a vu tant de miracles se produire pour l'amour du Seigneur, qui ont bénéficié à l'ensemble de la société et à tant de personnes de bonne volonté... ".
Le jeune athlète installé dans le nord de l’Italie passe sa vie sur les tatamis mais apprécie également ses études d’ingénieur et le piano. Il est également engagé chez les scouts, précise le comité paralympique italien.
Jean-Benoît Harel